Search

« Vortex », sur France 2 : après ses voyages temporels, Tomer Sisley fait un éternel retour au commissariat - Le Monde

Ludovic Beguin (Tomer Sisley) dans la série « Vortex ».

Nous sommes en 2025. Bercy ne refuse rien au ministère de l’intérieur : les hôtels de police sont dotés de dispositifs de réalité virtuelle qui leur permettent d’explorer les scènes de crime, dont chaque détail a été scanné par des drones intelligents. Dans l’une de ces chambres obscures, au commissariat de Brest, où il enquête sur la mort d’une femme dont le corps a été retrouvé sur une plage voisine, Ludovic Beguin (Tomer Sisley), commandant échevelé, retrouve son épouse, Mélanie (Camille Claris), disparue un quart de siècle plus tôt au même endroit, et pourtant bien vivante. Le couple défait par la mort est pris dans une inexplicable (qui restera inexpliquée jusqu’au dernier épisode) déchirure de l’espace-temps, ici appelée « vortex », qui lui permet d’établir une liaison entre 1998, quelques jours avant le décès, apparemment accidentel, de Mélanie, et 2025.

Ailleurs – loin du service public français –, ce postulat fantastique aurait pu générer un mélodrame sentimental, une comédie des erreurs, un puzzle temporel fait de paradoxes. Vortex a beau être affranchi des règles qui régissent notre univers, il n’en reste pas moins soumis à la loi qui veut que la fiction obéisse au code de procédure pénale, dans une société où la majorité de la population active se consacre au maintien de l’ordre et à l’administration de la justice (Mélanie Beguin était juge d’instruction).

Tueur en série

Vortex sera donc essentiellement un polar, et l’on verra apparaître la silhouette d’un tueur en série. Le format de l’enquête télévisuelle, avec ses fausses pistes et ses évidences que l’on pressent bien avant les personnages, est à peine subverti par les interventions des personnages sur le cours du temps. A intervalles réguliers, notre héros découvre que sa réalité a changé à la suite de l’un des efforts de son épouse pour échapper à un destin qui, sans surprise, n’est pas si accidentel que ça. Le commandant Beguin, à qui Tomer Sisley prête un air d’adolescent tour à tour ahuri ou attristé par le monde des grandes personnes, interroge alors ses collègues sur leur statut marital, sur l’état de l’enquête, sans que ceux-ci s’en étonnent outre mesure. Tout juste suggèrent-ils qu’il est atteint de démence précoce, avant que le train-train policier ne reprenne son cours.

Dans ce commissariat sans cesse recommencé, la romance peine à s’épanouir. Le policier voyageur temporel est pris de vertiges entre la revenante et sa seconde épouse, bien vivante, Parvana (Zineb Triki), entre l’enfant de son premier mariage et son petit garçon. Ce tourment n’est pas beaucoup plus convaincant que l’étrange méthode d’enquête mise au point par le commandant Beguin. Sauf – et ce qui va suivre divulgâche – au terme de ces six épisodes, lorsque surgit une conclusion violemment tragique, qui laisse entrevoir une autre version de Vortex, sombre, émouvante, complexe plutôt que compliquée.

Il vous reste 7.65% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Adblock test (Why?)

En savoir plus et une source d'actualités ( « Vortex », sur France 2 : après ses voyages temporels, Tomer Sisley fait un éternel retour au commissariat - Le Monde )
https://ift.tt/zc2SAyv
Divertissement

Bagikan Berita Ini

0 Response to "« Vortex », sur France 2 : après ses voyages temporels, Tomer Sisley fait un éternel retour au commissariat - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.