TRIBUNE - Meghan Markle entreprend de cumuler les deux figures chéries de l’époque, la victime et la star. Mais son attitude ne fait que conforter, par contraste, le prestige d’Elizabeth II. Et il en faudrait davantage pour menacer la pérennité de la couronne, juge l’universitaire et écrivain*.
Telle est la vraie question que pose l’entretien choc accordé par Meghan et Harry, duchesse et duc de Sussex, à Oprah Winfrey - une question à laquelle, à la fin du XIXe siècle, l’essayiste Maurice Spronck croyait déjà pouvoir répondre par l’affirmative: «L’impression qui se dégage, c’est que la royauté s’en va. Et elle s’en va, non seulement parce que les institutions et les sentiments monarchiques n’existent plus chez les peuples, mais aussi parce qu’ils ne semblent plus guère exister chez les monarques eux-mêmes.»
Que le sentiment monarchique «n’exist(e) plus chez les peuples», c’est à voir: si tel était le cas, l’interview du petit-fils de la reine et de son épouse n’eût pas été un événement mondial - et, à un niveau comparable, on peut supposer que l’entretien du fils (imaginaire) de Mme Merkel annonçant à grand fracas qu’il quitte la CDU pour s’installer au Portugal n’aurait peut-être pas eu le même succès planétaire.
Individualisme narcissique
Mais ce qui importe ici, c’est l’impact de la modernité sur les monarques
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Divertissement
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