Search

«Memoria», le bruit et la splendeur – Libération - Libération

Vertige

Article réservé aux abonnés

 Entre silence obsédant et sons enveloppants, dans un mélange de douceur et de violence, le film colombien d’Apichatpong Weerasethakul nous cueille et nous dépose, abasourdis, après deux heures de vertige.

Dans une lettre fameuse à son ami Oskar Pollack, rédigée en 1904, Franz Kafka écrit qu’à ses yeux, un livre, ou une œuvre d’art en général, n’existe pas pour nous divertir ou nous rendre heureux, elle surgit plutôt, pour autant qu’elle vaille, «comme un malheur», un deuil, un bannissement : «Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous.» Après dix jours à Cannes, à absorber les films les uns après les autres, il ne faut guère plus de quelques minutes à Memoria pour trancher dans le vif des préoccupations ordinaires, provoquer on ne sait quelle débâcle intérieure qui fait descendre l’esprit au plus près de la matière insécable formant obstacle entre notre inconscient très conscient et un outremonde dont l’image témoigne de son éclat médiumnique.

«Syndrome de la tête qui explose»

Apichatpong Weerasethakul ne négocie pas avec son époque, le film n’est pas le résultat d’une réflexion à partir des données brutes de l’actualité, de ce qu’il aurait vu à la télévision, lu dans les journaux, de…

Adblock test (Why?)

En savoir plus et une source d'actualités ( «Memoria», le bruit et la splendeur – Libération - Libération )
https://ift.tt/3wJTlgE
Divertissement

Bagikan Berita Ini

0 Response to "«Memoria», le bruit et la splendeur – Libération - Libération"

Post a Comment

Powered by Blogger.