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Amélie Oudéa-Castéra, une ministre des sports très affairée - Le Monde

Ce soir-là, ses mains restent accrochées au pupitre. Pas de moulinets, de poings serrés ni de paumes jointes pour animer son discours. Point trop d’emphase non plus, seulement quelques citations, c’est le péché mignon d’Amélie Oudéa-Castéra, qui aime à émailler ses interventions de réflexions puisées chez de grands auteurs.

Mais aucune de ses lectures du moment (Boris Cyrulnik, Edgar Morin ou Michel Serres) ne vient à son secours, ce mardi 24 janvier, face aux athlètes et aux personnalités du sport français invités à la Soirée des champions organisée par l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).

Pour éclairer son propos du jour, et faire briller « une petite flamme » dans le regard des athlètes à dix-huit mois des Jeux de Paris 2024, la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques – un intitulé inédit pour le poste – préfère ce soir-là des mots attribués au boxeur Mohamed Ali (« On devient champion grâce à ce qu’on ressent, un désir, un rêve, une vision ») ou au basketteur Michael Jordan (« Faites tout votre possible »). Deux hymnes à la volonté et au dépassement de soi. Deux exemples d’abnégation qui ne sont pas sans rapport avec la détermination qu’elle affiche devant les affaires qui secouent le sport national, minent de l’intérieur les Fédérations françaises de football (FFF) et de rugby (FFR) et transforment ce ministère si peu politique en l’un des plus exposés de ce début de quinquennat.

« Affronter des difficultés, faire face à l’adversité, ça fait partie du sport », avait rappelé Amélie Oudéa-Castéra, quelques jours plus tôt à Toulouse, lors d’un déplacement consacré au développement du sport en entreprise.

Madame la ministre est servie. Le jour de son intervention à l’Insep, le président de la FFR, Bernard Laporte, déjà « mis en retrait » après sa condamnation en première instance à deux ans de prison avec sursis pour corruption, était placé en garde à vue dans le cadre d’un dossier de fraude fiscale (aucune charge n’a été retenue contre lui à ce stade). Le lendemain, mercredi 25 janvier, le président de la Ligue de handball, Bruno Martini, démissionnait après la révélation de sa condamnation pour corruption de mineurs.

Jeudi, Mme Oudéa-Castéra prenait connaissance des résultats de la consultation lancée par la FFR : 51,06 % des dirigeants des clubs français ont refusé de valider la nomination de Patrick Buisson à la tête de l’instance en attendant une nouvelle décision de justice sur le cas Laporte, qui a fait appel de sa condamnation. Le lendemain, Christian Dullin, secrétaire général de la FFR, a annoncé la démission de Bernard Laporte. « Il a tiré la conclusion qui s’imposait de cette consultation. Il faut maintenant aller au bout de la résolution de cette crise », a réagi la ministre.

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