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La plaine des sports, à Châteauroux : dernier écrin de la flamme - La Nouvelle République

« On est peut-être venues un peu tôt. » Avec ses amies Annie et Chantal, Maryse était la première à entrer dans la plaine des sports, à Châteauroux, pour les animations liées à l’arrivée du relais de la flamme olympique dans l’Indre. Le temps de se faire une frayeur quand, quinze minutes avant l’ouverture du portail à 15 h 30, la sécurité a annoncé que les parapluies n’étaient pas autorisés sur site : « Soit vous les rangez dans votre voiture, soit on les jette. »

Maryse, Annie et Chantal étaient les premières arrivées à la plaine des sports.

Maryse, Annie et Chantal étaient les premières arrivées à la plaine des sports.
© (Photo NR, Gaspard Mathé)

« On est venues à pied. » Arrivées sur site, deuxième déconvenue. « On pensait pouvoir aller partout, faire un tour du circuit de la flamme avant de revenir », confie Annie. C’est beaucoup plus compliqué que ça, il faut ressortir du site et faire un grand tour. Alors les trois femmes prennent leur mal en patience, regardant des collégiens s’essayer à la course pour non-voyant avec guide. « On les encourage un peu. »

« Les enfants font beaucoup de bruit, les adultes sont davantage avec leur téléphone. »

Car elles comptent bien rester jusqu’au bout. « On veut voir la flamme et on va même rester après, pour regarder le spectacle de drones. » Et profiter au maximum du passage de la flamme. « C’est sans doute la seule fois qu’on la verra dans notre vie, souffle Annie. Et quand je pense que Châteauroux va être ville olympique, jamais j’aurais pensé voir ça. »

Pour passer le temps, il y a les stands des gros sponsors. Un qui aime les bateaux, mais n’aime pas les déchets en mer, « c’est pour la vie » ; un autre qui aime les écureuils et distribue des gourdes en métal, toujours une question de déchets, encore un dernier, mais pas des moindres, qui distribue des sodas dans des gobelets réutilisables, parce que les déchets, vous savez.

Il y a aussi les jeunes à regarder s’escrimer au rugby, au frisbee, à l’escalade. Là, par contre, il y a des points de passage à franchir. Et ce n’est pas tout le temps gagné. « Ce matin, on avait des élèves d’élémentaires, cette après-midi, des collégiens », indique Pascal Tréfault, conseiller technique au comité départemental de handball. Toute la journée, il les a encadrés dans des initiations au beach handball, dans la halle couverte. « On dispose d’une structure unique dans la région Centre et quasiment unique en France, il faut en profiter. »

Ou alors parler avec les autres visiteurs. Parmi eux, certains sont facilement identifiables à leur tenue blanche de porteur de flamme. Arnaud Thavard a effectué un relais, le matin, à La Châtre. « J’ai encore du mal à comprendre pourquoi ils m’ont choisi. » Peut-être grâce à un mail, envoyé par sa femme au comité d’organisation. « Elle a écrit que j’aimais dépasser mes limites et ma grande admiration pour les sportifs de haut niveau. » Il en garde un « moment inoubliable. Avec les enfants autour, ça fait beaucoup de bruit ; les adultes sont davantage à filmer avec leur téléphone et sont moins expressifs. »

Arnaud Thavard a porté la flamme olympique au relais de La Châtre.

Arnaud Thavard a porté la flamme olympique au relais de La Châtre.
© (Photo NR, Gaspard Mathé)

Des téléphones brandis, il y en avait beaucoup à la plaine des sports, à l’arrivée de la dernière relayeuse, Élodie Vachet. « 10, 9, 8, 7… » Encouragés par une chauffeuse de plaine, quelques-uns l’accompagnent dans l’embrasement du chaudron. « C’était une journée inoubliable et très stressante, sourit-elle. Ça a commencé par le rendez-vous avec tous les relayeurs de Châteauroux. Et au fur et à mesure du trajet, je voyais les copains quitter le bus. » À 19 h 22, le chaudron est allumé, et toutes les têtes sont tournées vers les JO. Dans soixante jours, Châteauroux sera définitivement une ville olympique.

Et la parité ?

Cent sept relayeurs se sont transmis la flamme dans l’Indre, lundi 27 mai 2024. Selon la liste transmise par le comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, la parité n’est pas respectée, avec 47 femmes et 60 hommes.
Ce n’est pas si loin. Mais, à y regarder de plus près, Leslie Djhone, champion du monde de 4x400 mètres en 2005, est classé comme « Female »…

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